Le gisement de déchets graisseux issu de la restauration

Au niveau national les gisements de déchets graisseux s'estiment à des millions de tonnes générées  par la restauration et l'industrie agroalimentaire. Seulement environ 30% sont collectés, d'énormes quantités sont déversées dans les égouts  et les ordures.

Les déchets graisseux issus de la restauration correspondent au déchets gras et aux huiles alimentaires.  Les déchets laissés suite à la préparation et à la cuisson des repas par les professionnels de la restauration et de l'industrie agro-alimentaire correspondent aux huiles alimentaires usagées. Une partie est collectée traitée et valorisée.  Il y a d'autre part des résidus graisseux provenant des bacs dégraisseurs installés dans les cuisines et qui pré-traitent les eaux usées, l'eau déchargée de ses graisses repart dans le réseau d'assainissement.

La réduction des déchets graisseux dans le réseau d’assainissement

Pour réduire les dégâts du déversement des déchets graisseux dans le réseau d’assainissement, l’installation d’un bac à graisses est obligatoire.

A savoir : un repas dans un restaurant génère 20 grammes graisse. Un restaurant de taille moyenne génère 50 kg de graisse par mois. Pour une année un restaurant produit environ 500kg de graisses qui sont déversés dans le réseau d'assainissement si aucune solution de prétraitement des eaux est mise en place. En ce qui concerne les métiers de charcuterie, de traiteur , préparateur de plats à emporter, en laboratoire de fabrication ou en cuisine un salarié pendant son travail  rejette  environ 550 grammes de graisses par jour pour un volume moyen de 315 litres d'eaux usées.

L'impact des rejets d'un restaurant dans le réseau d’assainissement

Quand les eaux usées sont déversées sans être pré-traitées dans le réseau d'assainissement, les déchets graisseux  refroidissent et se solidifient. Les canalisations finissent par s’obstruer, elles font l’objet de corrosion. Le colmatage des canalisations induit des interventions d'entreprises spécialisées  pour le curage et le nettoyage du réseau. D'autre part, le traitement des graisses dans les stations d’épuration se complique. La surabondance des déchets gras contribue au développement d’une bactérie responsable de la prolifération de mousse  recouvrant la surface des bassins des stations d’épuration. La production de gaz toxiques et d’odeur nauséabondes sont extrêmement dangereux pour les personnes travaillant dans les stations d’épuration.